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Thy True Nordik Lili
9 juillet 2007

Les anges sont morts... *Partie 1 : l'emmenagement.*

" Les spectres des membres de ma famille me poursuivent et pour leur echapper je dois apaiser leurs esprits. Mais comment faire puisque... " " - Mariiiie !! Viens nous aider à installer nos affaires au lieu de lire tes monstruosités ! - Ouais, ouais, j'arrive ! " Marie referma le livre qu'elle était en train de lire et sortit de la camionette pour aller aider ses parents. Marie a 17 ans, elle est fine et grande, sa peau très pâle contrastait avec ses cheveux raides coupés assez court et qui sont d'un noir ébène profond. Les "monstruosités" dont sa mère parlait avec tant de mépris sont les uniques raisons de vivre de Marie, ce sont des romans d'une noirceur terrible qu'elle lit les uns après les autres sans s'arrêter. Ces univers de monstres, de fantômes et de tueurs permettaient a Marie d'oublier l'ennui de sa propre vie : ses parents étaient riches, elle pouvait donc avoir ce qu'elle voulait, dans ses études elle était brillante sans le moindre effort, son charme étrange et mystérieux lui permettait d'avoir sous sa botte des myriades de jeunes hommes follement épris d'elle. Bref, elle n'avait rien a attendre de plus de la vie qui lui avait toujours tout servi sur un plateau d'argent. Ce dont elle rêvait c'était de ressentir, d'eprouver tout ce qu'exprimait les écrivains les plus dérangés, les plus désespérés dans leurs livres : la tristesse, la peur, la haine, le desespoir... la folie peut-être. Marie et ses parents venaient d'acheter une immense maison, une grande demeure quelque peu funèbre surtout sous ce ciel pluvieux. La bâtisse était haute, son toit pointu semblait avoir percé le ciel blanchâtre, les fenêtres tenaient plus des vitraux et son architecture baroque lui conferait un air de château tenebreu. La maison plut tout de suite a Marie et à sa mère aussi, son père, lui, était moins enthousiaste : " - Cet endroit est morbide et déprimant... dit-il. - Ne dis pas de bêtises ! Regarde autour de toi : rien que de la nature ! Plus de bruit ! La ville et ses contrariétés c'est fini ! " pépiait sa femme d'un air joyeux. En effet, la demeure était située sur une colline, entourée de bois touffus, pas de civilisation à moins de 10 km (et encore a 10 km, il n'y a qu'un village de moins d'une centaine d'habitants) . " - Allez dêpechez vous messieurs ! Le grand canapé au premier, dans le salon avec les deux miroirs ! - Mais maman ! Tu leur a déjà dit où le mettre, alors les embêtes plus, ils ont assez de mal comme ça ! " Les messieurs en question étaient les déménageurs qui transpiraient abondamment en déchargeant les camions de leur contenu : meubles, bibelots, ustensiles divers et de véritables cargaisons de boîtes de conserves et d'aliments frais (la mère de Marie a toujours eu la phobie de manquer de quelquechose). La jeune fille abandonna vite l'idée d'aider les déménageurs et alla visiter la maison avec son père pour la deuxième fois, pendant que sa mère jouait au chef du déménagement. Le hall principal de la maison était vraiment impressionnant : une immense salle aux murs recouverts de grands tableaux (des paysages et des portraits), un carrelage magnifique representant les astres, et au plafond était écrit en grand "Victor". Marie montra le nom du doigt et demanda : " - Pourquoi Victor ? - Je ne sais pas, répondit son père, surement le nom de la demeure. " Ils montèrent l'escalier du hall qui menait au 1er étage. Le premier étage, rassemblait les espaces du hall qui menait au premier étage. Le 1er étage, rassemblait les espaces de détentes, les salons, les bureaux, la bibliothèque, la salle a manger et même quelques balcons donnant sur les forêts avoisinantes. Il y avait beaucoup de corridors, dont les murs étaient rouges sombres/ocres, ce qui donnait la sensation de progresser dans un labyrinthe. "-Je crois que je vais me perdre ici. murmura le père un peu effrayé. - Hahaha ! T'inquiètes pas moi aussi ! " dit Marie en riant. Ils arrivèrent devant un escalier qui avait l'air de descendre très bas. " - C'est l'escalier qui descend a la cave. expliqua l'homme a sa fille. - Ah bon ? C'est bizarre ça. L'escalier qui mène a la cave devrait être au rez-de-chaussée, non ? - Je sais bien mais que veux tu, l'architecte avait de drôles d'idées ! " Ils continuèrent leur exploration et trouvèrent l'escalier menant au second. Escalier d'ailleurs très discret par rapport a celui du hall. L'escalier grinçait avec un bruit sinistre alors que les deux les deux "explorateurs" le montait. " Cette maison est glauque a souhait. " pensait le père. " Cette maison est magique. " pensait sa fille. Le second étage était moins étendu que le premier, celui-ci rassemblait les pièces plus personnelles, comme les salles de bains et les chambres a coucher. Ici les couloirs avaient une teinte jaunâtre, et étaient eux aussi recouverts de nombreux tableaux (encore des paysages et des portraits), l'un d'eux retint l'attention de Marie : il representait une femme aux traits tirés, comme si elle était dans un état de grande fatigue, mais le plus étonnant était l'etrange lueur qui brillait dans ses yeux, une lueur qui paraissait bien réelle... " - C'est l'ancienne proprio ? demanda Marie. - C'est possible, je ne l'ai jamais vue. - Qu'est-ce qu'elle est devenue ? - On m'a dit qu'elle et son fils sont morts ici. La demeure est restée dans l'état. Ta mère a donné les meubles et n'a gardé que les objets de décorations. " Il y eut un petit silence. " Ah, voilà notre chambre, a moi et a ta mère, la tienne est plus loin. " Marie continua donc seule à la recherche de sa chambre, pendant que son père s'affairait dans la sienne. "La voilà." Mais elle remarqua un autre petit escalier au bout du couloir. " Tiens, je suis jamais allée voir le grenier... " Trentes secondes plus tard, elle se retrouva dans une salle poussiereuse : " Kof kof ! Oula va falloir faire le ménage ici . " La salle était totalement vide, les murs dénudés, le plancher semblait ne jamais avoir été foulé. Il y avait juste une porte au fond. Marie s'en approcha. Il y avait un petit ecriteau sur la porte : " Dans cette pièce repose l'esprit d'un enfant assassiné par sa mère. Paix à son âme. " " Cool ! " murmura la jeune fille. Et elle essaya d'ouvrir la porte. " Oh non ! C'est fermé ! " Elle hésita un moment, puis se recula un peu, pris de l'élan et fonça sur la porte. BOUM ! "Ouïouille ! " gémit-elle en se frottant l'épaule. Son poids n'avait pas réussi a enfoncer la porte. Alors, elle changea de technique et donna un coup de pied dans la porte qui trembla mais ne ceda pas. Elle recommenca en y mettant cette fois toute sa force et enfin la porte s'ouvrit à toutes volées. " - Tonnerre de Dieu ! Qu'est-ce que tu fabriques là-haut ?!? - C'est rien papa ! " Elle rentra dans la pièce qui n'était pas très grande mais aussi poussiereuse que la precedente. Ce qui etonna Marie c'est qu'on aurait dit que l'endroit été figé dans le temps. C'était une chambre d'enfant : un petit lit, des papiers peints enfantins tout commes les rideaux de la fenêtre, des autos et des petits trains en plastique, un ballon, un déguisement de Zorro, etc ... On aurait dit que le petit garçon venait de quitter sa chambre. Il y avait aussi une comode en bois autrefois vernis, Marie s'en approcha et ouvrit le tiroir du meuble. Dedans se trouvait un petit pendentif doré, que Marie saisit et observa : il representait un petit etre ailé. Elle l'accrocha a son cou, sortit et descendit manger un morceau.
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