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Thy True Nordik Lili
9 juillet 2007

Les anges sont morts... *Partie 2 : Marie n'est pas au paradis.*

La nuit tomba rapidement, et à neuf heures il faisait déjà nuit noire lorsque Marie remonta dans sa chambre, le ventre plein de tarte a la framboise. Elle alluma sa lampe de chevet qui diffusa une lumière tamisée, puis s'allongea sur son lit. Elle se sentit soudain prise d'une grande fatigue, ferma les yeux et s'endormit toute habillée dans son lit. Elle rouvrit les yeux plus tard, un bruit la dérangeait : une espèce de grésillement ... "Ah c'est cette satanée radio ! Depuis quand elle s'allume toute seule celle-là ?! " grommela Marie encore a moitié endormie. Elle se leva péniblement et se dirigea vers l'appareil. C'était bien la radio qui grésillait mais.... "Elle est éteinte ! " s'exclama intérieurement la jeune fille. Elle n'eut pas le temps de se pencher plus longtemps sur le problème car un abominable hurlement retentit dans le silence de la demeure, il semblait venir de l'étage juste en dessous. Le hurlement avait eu l'air humain mais il était difficile de savoir si c'était un homme ou une femme qui l'avait poussé. Marie ouvrit lentement la porte de sa chambre et jeta un oeil dans le couloir, les lampes du couloir étaient allumées mais il n'y avait personne. " Papa ? Maman ? " appela l'adolescente, anxieuse. " Bon je vais voir au 1er. " décida-t-elle. Elle prit la direction de l'escalier, en marchant a pas feutrés comme si elle craignait qu' on l'entende. Elle s'arrêta soudain, quelquechose clochait : les tableaux. Ce n'étaient pas les mêmes. Quand elle était arrivée, ils représentaient des paysages et des portraits alors que là.... on pouvait y voir diverses scènes de tortures ! Marie s'approcha de l'un d'eux pour l'observer. " C'est dégoûtant ! " se dit-elle. La peinture representait un homme allongé sur un rocher au beau milieu d'une clairière. Il avait les pieds et les poings liés et était en train de se faire éviscérer par un sinistre individu en toge rouge. Les détails étaient d'une précision et d'un réalisme stupéfiant, on avait vraiment l'impression que le sang était en train de dégouliner sur le rocher. Soudain le bourreau en toge rouge tourna la tête, Marie poussa un petit cri et recula instinctivement. La frayeur passée, elle se rapprocha à nouveau du tableau : l'homme était immobile. " Voilà que j'ai des visions ! Je dois être vraiment fatiguée... " pensa la jeune fille encore sous le choc. Le hurlement retentit une nouvelle fois, il venait bien du premier. " Mais qu'est-ce qu'il se passe dans cette maison ?" pensait Marie. Elle n'avait que deux mètres a faire pour atteindre l'escalier mais elle n'était plus très sure de vouloir descendre. " Si ! Il faut que je sache. " Elle s'avança vers le fameux escalier, puis commença a le descendre lentement, très lentement, ce qui le faisait grincer d'autant plus. Elle arriva au premier, dont les corridors étaient plongés dans la pénombre, et tatonna a sa gauche à la recherche de l'interrupteur. " Ah ! Il est là ! " Elle appuya dessus et aussitôt la lumière fut. D'un pas incertain, elle marchait dans les corridors ocres en se demandant d'où venait la voix. Bientôt elle entendit quelquechose derrière elle... Elle fit volte face et ce qu'elle vit alors lui souleva l'estomac : devant elle se tenait une créature d'apparence humaine et d'un autre côté pas si humaine que ça... La créature avait des bras, des jambes, une tête mais même si tous ses membres étaient disposés normalement, il y avait quelques détails troublant : les bras et les jambes se pliaient dans tous les sens comme si leurs articulation été cassées, quant au visage il était démoniaque avec ses yeux sans iris qui roulaient dans leurs orbites et cette bouche grande ouverte d'où dégoulinait un liquide noir. La chose se plia soudainement sur elle-même et se mit a vomir des gerbes noires et visqueuses qui éclaboussèrent le plancher et les murs rouge sombre. Une odeur rance prit Marie a la gorge, elle crut un moment s'évanouir. L'hideuse créature releva la tête et dans un rictus affreux poussa encore une fois son hurlement. Marie ne chercha pas le pourquoi du comment, fit demi-tour et commença à courir à toutes allures. Elle courait le plus vite possible dans ce dédale de couloirs, en cherchant un endroit où se cacher.Elle jeta un oeil par-dessus son épaule et vit la créature qui la poursuivait à quatre pattes tout en vomissant son jus infecte. " Là ! " L'adolescente se jeta à sa droite dans ce qu'elle pensait être une échappatoire, qui n'était autre que l'escalier menant à la cave. Elle dégringola le long des marches, sa chute fut stoppée par la porte du sous-sol. Elle se releva prestement, ouvrit la porte et rentra en poussant le verrou derrière elle. Le verrou avait l'air solide : " Bon au moins ici je suis en sécurité... " se dit Marie. Elle s'assit dans l'obscurité rassurante de la pièce et tenta de reprendre ses esprits (et son souffle). Peu à peu la peur la quitta et fit place a une grande tristesse : " Mon Dieu, mon Dieu, mais qu'est-ce qui se passe ici ? Papa, Maman vous êtes où ? ... " La jeune fille finit par sangloter. Puis elle prit une profonde inspiration : " Il faut que je trouve un moyen pour sortir. " Une lumière orange scintillait a côté d'elle. L'interrupteur. Elle appuya sur celui-ci. Une ampoule se mit a chauffer et à éclairer progressivement la cave. Mais au fur et à mesure que la lumière s'emparaissait de la pièce, Marie distinguait d'étranges silhouettes. Et plus ces silhouettes se précisaient, plus l'épouvante montait dans le coeur de la pauvre fille. Ces silhouettes étaient des sortes de cocons translucides, dans lesquels flottaient des espèces d'embryons de la taille d'un agneau. Les embryons ressemblait à des singes sans poils munis de griffes et de crocs impressionants, ils flottaient dans un liquide verdâtre. Marie s'avança un peu et se faisant bouscula une étagère sur laquelle il y avait des bouteilles vides. L'une de ces bouteilles tomba et tinta sur le sol bétonné. Alors comme un seul homme (ou une seule bête), les embryons singes ouvrirent les yeux et s'agitèrent dans leurs cocons. Bientôt ceux-ci craquèrent, la substance verte coula et les singes tombèrent à terre maladroitement. " Oh non, non, non... " se lamentait la malheureuse importune. Les singes, peu habiles, commencèrent a se trainer vers Marie en grognant et en éraflant le sol de leurs griffes meurtrières. Marie ne savait plus quoi faire : derrière elle, de l'autre côté de la porte, l'attendait une immonde créature et devant elle arrivait une tripotée de singes imberbes affamés. Lorsqu'enfin elle aperçu en hauteur, derrière les affreux macaques, un soupirail étroit qui menait dehors. La jeune fille n'hésita pas longtemps et fonça à travers les bêtes. Un singe se mit en travers de son chemin en montrant les crocs et en bavant, alors Marie tenta de lui assener un coup de pied dans la gueule. Mais la bestiole s'aggripa au pied de la malheureuse, qui tenta de s'en débarrasser. Elle réussit finalement a se dégager de son agresseur mais perdit sa chaussure dans la bataille. Elle esquiva le reste des singes et sauta pour s'accrocher au rebord du soupirail, elle se hissa difficilement et commença a rentrer dans le soupirail. Il était très étroit et elle eut de la peine a passer, elle crut même un moment rester coincée. Mais en forçant elle parvint a s'en sortir. " Ouf ! Et ben je suis contente de ne pas avoir abuser sur la tarte à la framboise... " dit-elle a bout de souffle, un sourire étrange sur les lèvres....
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